C’est une danse à deux, sur le jazz. Sociale et amusante, elle peut rester simple ou mener vers des complexités magnifiques, athlétiques et infinies.
née à Harlem au tournant des années 1930, elle atteint des sommets avec la troupe des Whitey’s Lindy Hoppers qui pète le game au Savoy Ballroom sur Lenox Avenue (aujourd’hui Malcolm X Avenue).
Danse jazz parmi les danses jazz, elle est la consécration gestuelle du swing. Elle intègre à sa grammaire tout un héritage de gestes et d’expressions vernaculaires noirs et incarne aujourd’hui les racines vivantes des grooves afro-américains Du blues à l’afro-beat en passant par le Rock’n Roll et la Funk.
La liberté offerte aux deux partenaires, l’espace pour exprimer son propre groove, le cheminement improvisé vers un horizon jazzistique commun, les jeux de gestes, d’écoute, de regards et de suggestions mutuelles, la place pour la vitesse et la voltige font du Lindy Hop (et du jazz) l’un des plus beaux apports de dignité et de liberté à la culture mondiale par une communauté immigrée, rabaissée, stigmatisée, ségréguée, anéantie et racisée.